Une lecture qui a beaucoup de charme et un goût de reviens-y. Des personnages irrésistibles. J'en veux encore !!! ❤❤❤
Genre : fantasy urbaine
Éditeur : éditions Elixyria (Elixir of Moonlight, collection Morsures)
Nb de pages : 351
Résumé:
Moi, c’est Aloïs. Vous vouliez voir ma belle gueule d’ange sur la couverture ? Raté ! Va falloir lire pour me connaître. Mais attention ! Je suis un ange déchu avant tout, et détective sans état d’âme... à dénoncer ce que l’humanité fait de pire. Un régal !
Comment cette histoire a commencé, déjà ? Ah oui ! J’étais tranquille, dans mon fauteuil du Soul Wolf, à siroter un single malt, une femme sur mes genoux, lorsque cet inspecteur de Scotland Yard a débarqué, avec son enquête qui piétinait.
Je lui aurais bien ri au nez, s’il n’avait pas eu ce regard insistant vers Andy, chanteuse irrésistible, il est vrai. J’aurais pu lui déployer mes ailes noires sous le nez qu’il ne les aurait pas vues.
Je pensais régler ça dans la journée, mais c’était sans compter sur mon passé. Vraiment, il y a des jours où tout fout le camp.
Vous allez voir, Londres est une ville pleine de surprises !
→ lu en juin 2020 :
Voilà plusieurs mois qu'Aloïs attendait dans ma bibliothèque et pas une goutte de Whisky en vue pour lui faire passer le temps (le pauvre).
Je me devais de remédier à cette fâcheuse situation. C'est donc en lecture commune avec une amie que je me suis lancée dans ces pages.
Aloïs : - Alors, heureuse ? Moi : - Ben...ça dépend. Tu reviens me voir bientôt ou c'est un adieu ?
Pas de réponse. L'ange se noie dans son verre de Johnnie Walker...
Je sais, je sais, je déraille un peu. Pour être plus claire : j'ai beaucoup aimé ce roman. La seule chose que je regrette c'est que ça passe si vite. Je serais prête à rempiler pour de nouvelles aventures.
La plume
L'écriture de Charlie Genet est simple, franche et rythmée.
Ce livre se dévore sans le moindre effort. De plus, je fais partie de ces lecteurs qui aiment quand on s'adresse à eux (si c'est bien fait, ce qui est le cas dans Aloïs) : ça me donne l'impression d'avoir participé à l'histoire.
Le contexte / le décor / la mélodie
Les décors et l'ambiance sont pour moi le premier point fort de ce roman. Que ce soit à travers les personnages ou les lieux visités, on oscille entre le côté "So British", l'attrait mystérieux de Londres, l'ambiance jazzy qui rappelle la Nouvelle Orléans et le monde surnaturel. Tout se marie à merveille et il est très facile de visualiser les scènes. On s'imagine sans peine dans un fauteuil du Soul Wolf à écouter Andy chanter, un verre d'alcool entre les mains.
Par ailleurs, je dois évoquer les petites notes de bas de pages qui font références à deux autres histoires de la même auteure : très efficaces ! J'ai désormais hâte de me plonger dans Némésis et Innocence condamnée. J'adore lorsque plusieurs récits s'inscrivent dans un même univers. ça nous permet de garder une certaine connexion avec notre lecture, même quand celle-ci est terminée.
L'histoire / l'intrigue
Vous l'aurez compris avec le résumé, nous suivons ici une enquête de Scotland Yard. Une fois encore, j'ai apprécié l'atmosphère qui nous donne l'impression d'être au cœur d'un vieux polar, dans le bon sens du terme (genre Le faucon maltais, ça vous parle ?). Cela dit, l'enquête n'est pas l'unique centre d'intérêt de nos héros. Je ne vous en dit pas plus, vous n'avez qu'à le lire, bande de fainéants 😝 (désolée, Aloïs a une très mauvaise influence sur moi 😆).
L'intrigue se déroule sans accroc. On nous distille les informations au compte goutte, de sorte que les mystères perdurent jusqu'à la fin. On devine à l'avance certains détails, on en découvre d'autres auxquels on n'aurait jamais pensé. L'histoire est équilibrée et bien ficelée. Tout roule.
Les personnages
Voilà le deuxième point fort à mon sens : Aloïs ne peut laisser personne indifférent.❤Que ce soit son humour, son histoire, ses dons ou ses faiblesses, j'aime tout chez l'ange déchu. Il m'a fait rire un nombre incalculable de fois au cours de cette lecture.
Vous pensez qu'il est mon chouchou ? Peut-être que oui, peut-être que non. Attendez de connaitre ce fameux inspecteur de Scotland Yard : je l'adore ! Et je ne vous parle même pas des autres...
Il y a aussi de véritables têtes à claques. Ben oui, il en faut. C'est tellement bon de pouvoir détester certains personnages. Pourquoi s'en priver ?
La fin
Elle est vraiment au poil !
Ou plutôt, aux plumes. 😉
Totalement en accord avec tout le reste.
Les plus
- L'ambiance : se plonger dans ces pages est un régal. On s'évade dans un autre monde, un autre temps, même si tout se déroule dans le Londres qu'on connait et à notre époque.
- Les personnages : je les aime trooooop. 💗
Les moins
Pas grand chose à dire, mis à part que c'est trop court ! On n'a pas envie que ça s'arrête.
On en veut encore, s'vous plait. 🙂
Pour conclure, Aloïs est un savoureux mélange entre polar et fantasy. ❤❤❤
Flegme, sarcasme, mystères, nostalgie, mensonges, trahison, émotions, déception...tout y passe pour notre plus grand plaisir. Cette lecture m'a beaucoup plu et j'espère en lire davantage. Un jour, peut-être...
Comme souvent, mes spoilers tournent autour des personnages. Et ici, il y a de quoi faire, vu les énergumènes !
On commence par Alois ? Ben oui, obligé. Un ange déchu aussi charmant qu'arrogant, qui se fait un plaisir de mettre en exergue les faiblesses humaines : c'est pour ça qu'on l'aime tant (entre autres).
Un humour décapant ? Assurément (j'ai toujours en mémoire ce passage ou Aloïs réveille Aaron en se faisant passer pour Andy : à mourir de rire 😆).
Cynique ? Oui, on ne pas se mentir. Aigri ? Parfois, mais on comprend pourquoi. Son histoire avec Ysaline est non seulement triste, mais aussi révoltante. Plus on découvre ce que le déchu a perdu, comment et pourquoi, plus il en devient attendrissant (sans pour autant tomber dans le mélo).
C'est pour ça que j'ai adoré la fin : ça cadre tellement bien au personnage. Trop de guimauve, ça n'aurait pas fonctionné.
Passons maintenant sur Aaron et son éternel Borsalino (trop bien les photos à l'intérieur du livre 😍).
Déjà au départ, j'aime son côté gentleman bien élevé qui contraste avec la fougue qui l'anime (un fauve retenu par des barreaux de velours). On sent qu'il se contient, quelle que soit la situation, mais sa rencontre avec Aloïs est l'étincelle qui met le feu aux poudres. J'adore son évolution. Tout est très bien expliqué : pourquoi il est comme il est, quelles sont ses chaînes, son verrou, et son véritable tempérament... Si Aloïs est le personnage central, c'est son duo avec Aaron qui rend le tout aussi addictif. ça fonctionne du tonnerre !
Pour enchaîner avec un casting plus féminin, je déteste Annie, cette petite pimbêche. Combien de fois je me suis dit : "mais bon sang, envoie-moi bouler cette pouf !!!". Grrrrr. Elle m’énerve rien que d'y repenser ! (son père est tout aussi antipathique d'ailleurs).
Quant à Ysa, je ne suis pas sûre de l'apprécier. Plus j'avançais dans l'histoire et plus ses réactions vis-à-vis d'Aloïs m'agaçaient. Je comprends pourquoi elle a fait ce qu'elle a fait, mais les explications concernant leur passé restent assez floues finalement. On apprend quelques éléments à un moment on ne peut plus critique, mais tout va très vite. Conséquences : on garde de la rancœur envers la gardienne. C'est du moins mon cas. J'ai même un sentiment d'inachevé qui n'a rien à voir avec l'histoire, mais qui relève de l'affect. Il manque une bonne discussion (des cris, des pleurs, des adieux ou une réconciliation) entre Aloïs et Ysa pour pouvoir clore ce chapitre. Pourtant, l'auteure a décidé de nous en priver et c'est justement ce qui m'a fait apprécier la fin : il reste dans l'air une certaine frustration qui colle au personnage d'Aloïs et qui lui va si bien.
Pour finir le bal, quelques mots sur le patron de bar bourru au grand cœur et sur la douce chanteuse. Enfin, douce, mais avec un caractère de feu.
Clark et Andy ont des rôles secondaires, pourtant l'histoire ne tiendrait pas debout sans eux. Je les aime beaucoup et j'espère les retrouver dans une autre aventure.
Je pourrais encore blablater un moment, mais je vais vous épargner. Je conclurai par un simple constat : on sent que l'univers construit par Charlie Genet va bien au-delà de cette histoire et ça donne envie d'en découvrir davantage.
Vous hésitez encore à le lire ? Sérieux ? Il faut que je vous l'écrive noir sur blanc ?
LISEZ-LE ! 😉
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